Review de Batman et Robin : Année un – Tome 1
Publié le 22 juillet 2025 par Franck
Lorsque l’on parle de Batman et de son combat contre le crime, on fait forcément le rapprochement avec les gadgets, la Bat-Cave et la Batmobile de fonction (que je n’ai toujours pas d’ailleurs mais cela est un autre débat).
Il y a un autre fait plus qu’important qui a façonné le chevalier noir dans bien des aspects, que ce soit son rapport avec sa façon d’agir, de combattre mais aussi dans sa vision du monde.
Et cela est dû en grande partie avec sa rencontre avec Dick Grayson, un garçon enjoué et prometteur, trapéziste de haut-vol au sein d’une famille aimante, les Flying Grayson, artistes du grand cirque Haly.
Le destin voudra que Dick Grayson et Bruce Wayne se rencontrent à la suite du meurtre des parents de Dick lors d’une représentation à Gotham City.
Et si Bruce et Dick ont vécu la même perte tragique et irréparable, la comparaison s’arrêtera là et Bruce devra composer avec un jeune garçon aux antipodes de ce qu’il a été.
Et au-delà d’une simple enquête, c’est la découverte mutuelle de 2 rescapés de la vie que Mark Waid et Chris Samnee proposent de nous faire vivre.
Synopsis
Alors que Bruce Wayne vient officiellement d’adopter l’orphelin Dick Grayson qu’il forme comme son acolyte, un mystérieux nouveau patron du crime appelé le Général tente de s’approprier les rues de Gotham en annihilant la mafia locale… A la recherche de réponses, Batman et Robin vont devoir mener l’enquête mais aussi gérer les deux aspects de leur relation en tant que père et fils et duo dynamique !
- Scénario : Mark Waid
- Dessins : Chris Samnee
- Publié le : 27 juin 2025
- Nombre de pages : 152 pages
- Prix : 20.50€
- Commander sur Bubble BD , chez Comics-Zone ou sur Amazon
Version audio de la review comics 😉
Dick Grayson, le premier Robin n’est vraiment pas un mini Batman !
Alors dire que tout ce que vous voulez savoir sur la première année de Dick Grayson en tant que Robin est dans ce premier tome serait à la fois tellement vrai mais aussi cruellement réducteur.
Nous découvrons Dick Grayson vivant déjà chez Bruce Wayne, quelques semaines après la mort de ses parents, tués par Boss Zucco. Bruce ainsi qu’Alfred le fidèle majordome –mais pas que-, essaient tant bien que mal, surtout mal, hein on va pas se mentir…, de cadrer le jeune garçon afin de canaliser la colère et la soif de vengeance.
Une situation que les 2 adultes ne connaissent que trop bien.
Batman décide alors de prendre sous ses ailes de chauve-souris, le jeune garçon pour lui apprendre le métier de justicier masqué avec notamment la mythique rencontre avec Jim Gordon sur le toit du commissariat de Gotham afin d’enquêter sur un mystérieux dossier dérobé par Harvey Dent Alias Double-Face.
Donc là où Bruce est discipliné, méthodique et consciencieux, Dick semble être le contraire. Impulsif, fougueux voire même irrévérencieux.
On retrouve ce pourquoi Robin a été inventé : contrebalancer la violence et la noirceur des récits et amener un vent de fraîcheur voire d’insouciance.
Et cela aussi bien dans la vie civile mais aussi en tant que Robin.
Alors bien sûr il va se mettre dans des situations plus périlleuses les unes que les autres en n’écoutant pas Batman, en posant le pied sur un sol entièrement miné par exemple, mais ce n’est peut-être pas ce qu’il y a à craindre de plus.
Autre différence entre les deux orphelins, contrairement à Batman qui joue à être Bruce Wayne, Dick est fidèle à lui-même, même en tant que Robin. L’attitude de Dick, honnête et louable lui vaudra même d’être renvoyé d’une école prestigieuse.
Aussi rapidement que sa réintégration à celle-ci, grâce au portefeuille des Wayne. Et oui l’argent ne fait pas le bonheur…
Les deux membres de cette nouvelle équipe devra donc faire face, chacun à sa manière, à des situations difficiles, à de nouveaux adversaires et surtout apprendre à se connaitre et à se comprendre afin de mener à bien leur mission.
Dur de faire une origine originale
Le problème lorsque l’on s’attaque au tandem le plus connu du monde des comics tels que Batman et Robin, et encore plus l’origine de ce duo dynamique, c’est de réussir à trouver un angle et une histoire assez originale pour captiver le lecteur sans pour autant être trop éloigné du matériau de base.
A moins que cela soit voulu comme pour les Absolute par exemple.
Mark Waid, connu pour l’excellentissime Kingdom Come, pour le respectable Superman Les origines (Birthright en VO) et pour son travail sur les récents Batman/Superman World’s Finest, parvient à nous captiver avec un scénario solide tout en réinjectant habilement des éléments familiers des premiers pas de la bat-family.
Et si son traitement de la psychologie de Robin et de Batman est au centre de ce premier tome, l’enquête et l’antagoniste principal mais aussi secondaires ne sont pas laissés en reste. Un véritable numéro d’équilibriste parfaitement maîtrisé !
Côté dessin, j’ai tout simplement adoré le style de Chris Samnee que je trouve convenir à merveille au récit. Ses lignes nettes, sans surcharge de détails me semblent vraiment influencées par les comics classiques avec un style mélangeant subtilement le rétro et le moderne avec notamment des aplats de noir très présents qui donnent du contraste et une ambiance très film noir.
Le découpage est très dynamique et que ce soit dans l’action ou les dialogues, tout est vivant, jamais figé.
Et en lisant, je ne pouvais m’empêcher de voir le digne héritier de Darwyn Cooke (Ego, Nouvelle Frontière) mais aussi de David Mazzucchelli (Batman Year One)
Conclusion
Bref vous l’aurez compris, que ce soit au niveau scénario ou du dessin, je suis conquis !
Pour les fins connaisseurs comme pour les néophytes du Duo Dynamique composé du Chevalier Noir et du Jeune Prodige, ce récit se fera surement une belle place dans votre bibliothèque. Nul doute que la suite ne sera pas en reste !
Et vous ? Qu’avez-vous pensé de ce Batman et Robin: Année un – Tome 1 ? Laissez vos avis dans les commentaires ci-dessous 😉
- Des dessins de très grandes qualités ;
- L’opposition entre Dick Grayson/Robin et Bruce Wayne/Batman ;
- Un scénario qui fait quand même la part belle aux méchants ;
- Robin comme on ne peut que se l’imaginer.
- Compliqué de renouveler une origine telle que celle du Jeune Prodige et du Chevalier Noir ;
- Un Alfred Pennyworth peut-être trop en retrait.




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