Ce deuxième tome de Deathstroke Rebirth suit la même ligne que le premier, avec Christopher Priest, récompensé aux Eisner Awards pour sa série, toujours aux manettes. Cela signifie-t-il que la qualité est toujours au rendez-vous ?
Deathstroke rebirth, tomme 2
Après avoir sauvé sa fille Ravager de tueurs redoutables et s’être confronté au duo dynamique de Batman et Robin, Slade Wilson, le mercenaire le plus dangereux du monde, se retrouve traqué par ni plus ni moins que Superman, l’homme d’acier ! Et Deathstroe devra désormais utiliser toutes ses extraordinaires capacités s’il veut échapper à la vigilance de l’Ange de Metropolis !
Scénario : Christopher Priest Dessin : Carlo Pagulayan, collectif Publié le : 24 août 2018 Nombre de pages : 144 pages Prix : 15.50 € Commander sur Amazon
Un mode d’écriture toujours aussi étonnant…
Le premier tome de Deathstroke Rebirth a surpris son monde par un scénario peu habituel : une histoire très réaliste voire géopolitique, et une façon de raconter bien étrange. Le 2ème tome réunit 3 histoires : “Guerre et Paix” nous offre une belle confrontation entre l’Homme d’Acier et le mercenaire ; puis “Quatre pièces”, une suite qui puise dans son passé; enfin, la très intéressante “Chicago”, sans rapports avec les 2 précédentes.
Jéricho et Rose ont des liens fraternels très forts
On entre plus facilement dans la première histoire : on a enfin acquis quelques bases avec le personnage et sa famille atypique. La narration est également moins complexe. Cependant, la deuxième histoire tombe dans le travers narratif de Christopher Priest : l’alternance de la temporalité et des histoires parallèles. Si je trouvais la technique
Violent combat entre Superman et Deathstroke
plutôt bien réussie dans le premier tome (sans doute du fait de l’étonnement que cela a pu créer chez moi et chez d’autres lecteurs), elle s’avère moins bienvenue ici, moins bien menée. “Quatre pièces” raconte en effet 4 situations différentes : Slade en prison, son fils Jéricho en analyse médicale, sa fille Rose à la recherche de sa mère, et enfin, les débuts de Deathstroke en tant que mercenaire. Tout ça en relativement peu de pages (et entrecoupées entre elles…), ce qui fait que l’on a vraiment du mal à entrer dans l’histoire. Cette alternance est faite pour mettre en valeur le fil conducteur qui les réunit, mais l’effet provoque en réalité l’inverse : on a une impression de confusion, d’aléatoire et de ne plus trop savoir où donner de la tête. Trop, c’est trop…
Heureusement, la dernière histoire est passionnante et bien écrite. Faisant intervenir le Creeper, dont je ne connaissais jusqu’ici que d’anciennes versions des années 1960 et 1970 dans les histoires de Batman, elle montre une facette très intéressante du “héros” et journaliste.
Une ligne directrice : la famille et le credo de Slade
Le Creeper intervient pour stopper Deathstroke dans une série de meurtres
Rien ne va plus chez la famille Wilson. Rose en veut à son père et part à la recherche de sa mère biologique, Jéricho considère que son père va trop loin et décide de le stopper à sa façon, tout en cherchant à comprendre ce dont il a hérité de Slade. Enfin, son ex-femme veut à tout prix le faire arrêter, quitte à engager Superman…
Du côté de Deathstroke, les trois histoires nous révèlent finalement son “credo”, sa vision du monde et de ses actes. On a vu dans le premier tome qu’il aimait ses enfants à sa façon, on voit à présent ce qui le motive et le fait agir de la sorte. Est-il prêt à tuer n’importe qui pour une somme importante ? Pourquoi accomplit-il certaines missions plutôt que d’autres ? L’enjeu exploré par Christopher Priest est donc très intéressant pour qui découvre le personnage.
Conclusion
J’ai donc plutôt bien apprécié ce tome, mais reste tout de même frustrée du style de narration qui, pourtant, m’avait plu précédemment. Pourtant, les enjeux recherchés par le scénariste sont très bien maîtrisés. J’ai particulièrement aimé le personnage de Jéricho, ce fils muet qui semble plutôt agir avec sagesse en ayant parfaitement conscience des travers de sa famille. Mais la dernière histoire, “Chicago”, est pour moi la meilleure pour ses questionnements sur le credo de Slade, pour son aspect social et réaliste (avec chiffres officiels et véritables de nombre de morts dans la ville, références à la tuerie d’Orlando, etc.) et pour son graphisme, réalisé par Denys Cowan.
Les notes
Scénario Dessin Colorisation/Encrage Note globale
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