[80 ans Robin] Top 5 : Nos histoires préférées avec Robin

Publié le 30 avril 2020 par

Alors que nous fêtons actuellement les 80 ans de Robin avec une semaine de publication qui lui est dédiée (tous nos articles ici 😉 ), nous avons profité de l’occasion pour vous présenter, de manière très personnelle, nos meilleures histoires avec le sidekick de Batman !

“Batman Detective Comics” pour Alexandra

Batman Detective Comics - Tome 1
Batman Detective Comics – Tome 1

Lorsqu’il a fallu choisir une histoire et en quelque sorte un Robin préféré, le choix n’a pas été simple !
Je n’ai pas particulièrement de “Robin” favori, car ils sont tous tellement différents. Mais si je dois en parler d’un seul, je chanterais les louanges de Tim Drake. Pour revenir en quelques lignes sur sa création : Timothy “Tim” Drake est un personnage de fiction créé par Marv Wolfman et Pat Broderick dans Batman #436 en 1989.
Il porte d’abord le costume de Robin, succédant ainsi à Jason Todd, puis par la suite celui de Red Robin.
Bien moins populaire que les autres, Tim Drake est un garçon épatant ! Il me fascine pour bien des raisons, mais surtout, je trouve qu’il se démarque face à un Dick Grayson devenu Nightwing, à un Jason Todd devenu Red Hood et à un Damien Wayne fils de Batman (rien que ca !).

Contrairement aux deux premiers détenteurs du titre Robin, Tim Drake, n’a pas perdu sa famille. Il n’est pas un orphelin en quête de vengeance mais un garçon intelligent, très intelligent, qui a souhaité combattre le mal et accompagner Batman dans sa croisade. Pour lui, être Robin est un choix ! Dans l’excellente histoire “Les Morts et les Vivants” de Marv Wolfman et George Pérez, Tim Drake comprend à lui seul que Batman est Bruce Wayne et que ses deux acolytes ont été Dick Grayson et Jason Todd. Perspicace le jeune homme à seulement 9 ans !

Tim Drake, Robin dans Batman Detective Comics
Tim Drake, Robin dans Batman Detective Comics

J’ai décidé de vous parler de Tim Drake à travers une excellente série dans la collection Rebirth : Batman Detective Comics. Une série en 7 tomes qui met en avant une bat-équipe étonnante : Red Robin, Orphan, Spoiler et Gueule d’Argile sous la houlette de Batwoman.
Si Tim n’est pas le personnage principal, son évolution au fur et à mesure des épisodes est la plus impressionnante. Le scénariste James Tynion IV réussit avec brio l’exploitation de Red Robin, autant dans sa relation avec Batman qu’avec ses partenaires ou dans son combat intérieur entre mener une vie “normale” ou être un héros. Tim Drake a selon moi une vraie réflexion, profonde, sur sa mission et sur ce qu’il doit être pour Gotham. La série travaille dessus et nous permet aussi de réfléchir à la position de Robin. Il est de facto l’acolyte de Batman, mais il arrive le moment de l’indépendance. Son envie de faire le bien le caractérise et elle est bien plus forte que l’envie de Batman dictée par la vengeance. Tim veut sauver Gotham, car il déteste le mal et pour cela est-ce qu’être Robin est la meilleure solution ? Cette question se pose. Il a l’intellect pour pouvoir remettre en question le statut de Batman et le sien. Il est aussi selon moi le Robin derrière lequel on peut le mieux s’identifier. Dans la série, il souhaite poursuivre ses études, aider Batman, garder sa relation amoureuse avec Spoiler, et sauver le monde. N’essayons pas nous-même de gérer au mieux nos devoirs et nos passions ?

Il en ressort de ce Robin, énormément d’humilité, d’intelligence et de recul sur son “pouvoir”. Si vous souhaitez comprendre davantage la pensée de Tim Drake et le poids “d’être un Robin”, lisez la série Batman Detective Comics !

Tim Drake dans Batman Detective Comics
Tim Drake dans Batman Detective Comics

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“The Dark Knight Returns” pour Siegfried “Moyocoyani” Würtz

Batman The Dark Knight Returns
Batman The Dark Knight Returns

Comme vous l’avez récemment lu dans mon article “contre Robin”, j’ai des réserves sur l’utilité de ce concept et de ce personnage, ou plus précisément, après 80 ans d’exploitations variées, je lui trouve des limites. Évidemment je reconnais l’intérêt de l’arrivée de Dick dans la vie de Bruce, qui a pratiquement “sauvé” le héros en lui donnant un nouvel élan un an seulement après sa création, et ils permettent souvent des arcs sincèrement passionnants, interrogeant Batman sur sa vocation, sa solitude et ses méthodes. Ainsi, se demander quel est “le meilleur Robin” a naturellement quelque chose du débat stérile (auquel je suis le premier à participer), puisqu’à côté de ces bonnes heures tous ont traversé des passes catastrophiques, au mieux de jolis moments préparés par des intrigues où ils étaient volontairement insupportables.

Il est alors plus facile de distinguer des aventures préférées avec Robin, et plusieurs me viendraient à l’esprit (dans Black & White, l’apparition de Tim Drake, la mort de Damian…), mais me focaliser sur le sidekick me rappelle toujours les mille aventures où je l’ai moins aimé, de sorte que je tenais à choisir une aventure préférée qui coïnciderait avec un Robin préféré – et que mon choix se porte évidemment sur Carrie Kelley.

Carrie n’est pas une Robin “canonique”. Plus exactement, elle est “canonique” mais sur Terre-31, récupération a posteriori de sa continuité dans la continuité classique, heureusement sans croisements dépassant le clin d’œil. Elle évite ainsi les désagréments de ses congénères parce qu’elle n’apparaît que dans une poignée de comics, quatre en fait, écrits (ou supervisés dans le cas de Master Race) voire dessinés par le même auteur, Frank Miller, très attentif à ce personnage.

Carrie Kelley sauve Batman
Carrie Kelley sauve Batman

C’est que l’on n’invente pas un nouveau Robin à la va-vite, et que Miller y attache plus d’importance que quiconque, lui accordant davantage de planches qu’à n’importe quel autre personnage secondaire de son Dark Knight Returns. Scout de 13 ans, elle est sauvée par Batman, et se déguise en Robin, s’entraînant à quelques acrobaties avant de sauver Batman à son tour du gang des Mutants. Gravement blessé, il lui dit d’emblée sa véritable identité et l’invite dans sa Batcave, et quand il recouvre la santé, elle se blottit contre lui tant elle en est heureuse. Combien de centaines de planches faut-il subir avant de trouver de si innocents moments de tendresse avec d’autres Robin ?

Leur relation est ainsi exceptionnelle à plus d’un titre. Carrie a des parents, et s’ennuie plus qu’elle n’est malheureuse, donc s’avère une jeune fille parfaitement saine, et même assez commune, loin des talents acrobatiques initiaux d’un Dick. Aussi ne trouve-t-elle pas en Batman un substitut paternel et dans sa croisade la sublimation tout de même malsaine de sa pulsion de mort, mais un modèle moral qu’elle suit consciemment et volontairement. Blessé par la vie (notamment le dénouement malheureux de son précédent protégé) et l’âge, le chevalier noir habituellement solitaire jusqu’à la misanthropie admire d’emblée son énergie et lui confie ses secrets et sa tendresse sans contrepartie.

Comme si Miller tentait de “corriger” tout ce qu’il n’aimait pas chez Dick et Jason, dans leur origin story et leur relation (assez fastidieuse dans les années 1980) avec son mentor. À commencer par l’idée (apparemment sur une suggestion de John Byrne) du sexe féminin, véritable pied de nez au terrible no girls allowed qui caractérisait largement le Batverse – on se souvient de l’infâme traitement de Roberta, the Girl Wonder, ou de Kathy Kane à ses débuts. De la part d’un scénariste auquel on reproche si souvent son traitement des personnages féminins, quel tour de force que d’imposer une Robin avec une telle évidence, porte d’entrée auprès du croisé encapé pour le jeune lecteur, source de couleurs pour le chevalier noir, retrouvant en somme les fonctions pour lesquelles son titre avait été créé.

Pierre angulaire de son nouvel univers, Carrie ne cesse ensuite de prendre de l’importance, travaillant toujours sous les ordres de Batman mais sous un nom et dans un costume qu’elle se choisit, Catgirl dans The Dark Knight Strikes Again, où elle dirige plusieurs opérations, plus accessoirement Batgirl puis Batwoman dans Master Race, dernier nom auquel elle donne tout son sens dans Golden Child, puisque comme Lara et Jonathan, elle est aussi l’un des “golden children” remplaçant la génération précédente de héros. Carrie Kelley est finalement traitée comme on aimerait que tout nouveau personnage soit traité, et notamment comme tout nouveau Robin aurait dû l’être, en créature apportant sa contribution, sa personnalité, son humanité, à la mythologie qu’elle intègre, aidant à la raconter un peu différemment et mieux.

Quand Robin soigne Batman dans The Dark Knight Returns
Quand Robin soigne Batman dans The Dark Knight Returns

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“Batman : Meurtrier et Fugitif” pour Aliénor Drake

Batman meurtrier et fugitif - Tome 1
Batman meurtrier et fugitif – Tome 1

Batman : Meurtrier et Fugitif n’est pas une histoire de Robin à proprement parler. C’est bien plus que cela. C’est une histoire de famille, de solidarité, d’identité. Les raisons pour lesquelles j’ai choisi ce récit sont multiples.

D’une part, la présence de mes deux Robin ou anciens Robin préférés : Tim Drake et Dick Grayson (avec d’autres membres de la bat-famille élargie comme Batgirl, Huntress, etc…).
Ils interagissent entre eux et s’allient pour résoudre cette enquête particulièrement éprouvante et périlleuse. Je dirais même que ce sont les Robin qui ont les rôles principaux.

Nightwing et Robin dans Batman : Meurtrier et Fugitif
Nightwing et Robin dans Batman : Meurtrier et Fugitif

D’autre part, leurs doutes, leurs aspirations, leurs certitudes sont les enjeux de l’histoire. Leurs différents rapports avec Batman/Bruce Wayne sont creusés, faisant de ce récit une histoire avec une profondeur psychologique indéniable.
Deux points d’orgue valent le coup de la lecture : les questionnements de Robin sur la culpabilité de Batman dans le meurtre de Vesper Fairchild (existe-t-il beaucoup d’autres récits du batverse où l’on est témoin d’une telle méfiance des uns envers les autres ?), et la “trahison” de Bruce Wayne envers Dick Grayson/Nightwing, qui est celui qui l’a le plus soutenu. L’affrontement qui en résulte nous offre une lecture puissante.
Alors, si vous aimez les différents Robin ou les histoires de la bat-famille, courez lire Batman : Meurtrier et Fugitif !

Batman et la Bat-family dans Batman : Meurtrier et Fugitif
Batman et la Bat-family dans Batman : Meurtrier et Fugitif

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“Batman & Robin Eternal” pour Andresy

Batman et Robin Eternal - Tome 1
Batman et Robin Eternal – Tome 1

Loin d’être un ouvrage culte ou fondateur tels les grands classiques ou les arcs les plus emblématiques liés à l’un ou l’autre des Robin, “Batman & Robin Eternal“, œuvre collégiale dirigée par Scott Snyder et James Tynion IV reste un ouvrage intéressant à plus d’un titre…

Tout d’abord, c’est un des rares titres de cette taille à réunir tous les Robin de la continuité officielle (donc, on n’y trouvera pas Carrie Kelley). En l’occurrence, il est bâti exactement sur ce principe, et le revendique.
Mais au-delà de cela, il présente également l’intérêt de laisser la “Robin’s Team” mener une enquête en solo (un solo pluriel, bien-sûr) une grande partie de l’ouvrage.

Mauvais souvenir pour cet ancien Robin
Mauvais souvenir pour cet ancien Robin

En quelques mots, l’intrigue se passe vers la fin du run “Batman” de Scott Snyder (version New 52 donc), en particulier lorsque Bruce Wayne, amnésique, n’est plus le justicier masqué de Gotham. Plus précisément, l’ouvrage explore en parallèle deux lignes temporelles : 5 ans dans le passé, Batman et Robin (alias Dick Grayson) mettaient un terme aux agissements de Mother, une redoutable trafiquante. Et dans le présent, les séquelles de cette affaire refaisant surface, Dick, devenu Nightwing puis l’Agent 37 de Spyral fédère l’ensemble des Robin (et les nouvelles venues telle Harper Row) pour reprendre le flambeau.

L’intérêt majeur de B&R Eternal est de jouer sur le contraste entre les différent Robin “officiels” mais également les nouveaux jeunes membres de la Bat-Family qui peuvent prétendre à intégrer ce cercle fermé… On retrouve donc (dans le désordre) le teigneux, l’arrogant, l’intello, le patron… et les autres. Les caractères sont explorés (voire amplifiés parfois maladroitement) de façon intéressante.

Le thème de la “filiation spirituelle” et/ou le concept du “meilleur Robin possible” sont donc au cœur de l’ouvrage, assez inégal. Comme toujours, on a un peu tendance à penser que Snyder a du mal à finir les histoires qu’il commence si bien. C’est sans doute dû à cette ligne du “toujours plus” qui le caractérise.

Pas un grand “Batman” donc, mais c’est comme une compilation musicale. On passe parfois à côté des petites merveilles, mais on a l’essentiel. Et ici, l’essentiel, c’est Robin, décliné dans toutes (presque 🙂 ) les versions possibles. Contrat rempli.

Batman & Robin Eternal et ses Robin
Batman & Robin Eternal et ses Robin

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“Batman Le Culte” pour Nico

Batman : Le culte
Batman : Le culte

Batman Le Culte n’est peut-être pas le premier récit qui nous vient à l’esprit lorsque l’on veut se souvenir d’une aventure mettant en avant le personnage de Robin, et pourtant… Il représente pour moi tout ce que Robin sait apporter au Chevalier Noir ! Je m’explique…

Commençons par une présentation de l’histoire, Le Culte est un récit scénarisé par Jim Starlin (oui, le même qui a écrit la mort de Jason Todd dans Un Deuil dans la Famille) et dessiné par Berni Wrightson, au style horrifique reconnu.
L’histoire nous présente Batman face au Diacre Blackfire. Ce dernier manipule les sans-abris de la ville pour les amener à rejoindre son propre groupe vivant dans les profondeurs de Gotham (les égouts) et aux dérives sectaires prononcées…

Robin aide Batman dans Le culte
Robin aide Batman dans Le culte

Batman devra alors plonger dans les abîmes de sa ville et se retrouvera face à un ennemi prêt à tout pour garder le contrôle de la situation, soumettant de ce fait Batman aux mêmes drogues psychotropes lui permettant de garder son groupe/culte sous contrôle.

Batman sombre alors dans l’une de ses périodes les plus sombres de son histoire, tourmenté par cette drogue, affamé, malmené… Il termine complètement terrorisé… Batman finit par se montrer complètement brisé psychologiquement et c’est alors que surgit Robin !

Si on y réfléchit bien, Robin tient finalement le rôle principal de cette histoire. C’est lui qui délivre Batman de ses démons. Lui qui vient amener la lumière dans cette obscurité que s’inflige Batman. Tout un symbole !
Car c’est bien de cela que l’on parle lorsque l’on évoque une aventure de Batman ET Robin. L’équilibre entre les deux personnages, l’obscurité et la lumière, le noir et la couleur, la colère et la joie de vivre…

Un Batman sombre et violent a besoin de Robin pour voir la lumière, comme lorsque Robin permet à Batman de se sortir des égouts poisseuses du Diacre Blackfire…

Batman et Robin affrontent le Diacre Blackfire
Batman et Robin affrontent le Diacre Blackfire

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Même s’il est toujours difficile de ne ressortir “que” certains récits dans un univers aussi vaste que celui du Batverse, nous avons voulu vous présenter de la façon la plus personnelle qui soit notre amour pour une histoire avec Robin.

Vous aussi, vous avez une histoire préférée avec Robin ? C’est le moment de nous en parler dans les commentaires ci-dessous 😉

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Votre bat auteur

Passionné par Batman et son univers, j'ai lancé Batman Legend pour partager avec vous ma passion du chevalier noir de Gotham City !!!

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