[Halloween] Les histoires les plus terrifiantes dans l’univers de Batman
Publié le 31 octobre 2025 par Nico
Chez Batman Legend on aime bien fêter Halloween ! C’est souvent l’occasion de préparer un petit article original spécialement pour l’occasion. L’année dernière, nous avions décidé de vous présenter les ennemis de Batman les plus terrifiants à nos yeux ! Un peu dans le même style, cette année, nous avons décidé de vous présenter les histoires de Batman les plus terrifiantes ! La règle est très simple : chaque membre de la team Batman Legend doit présenter une et une seule histoire de Batman qu’il trouve terrifiante ! Le but n’est donc pas d’être exhaustif, mais on compte sur vous pour compléter la liste dans les commentaires de l’article 😉
Batman Detective Comics #1 New 52 : Le visage découpé du Joker par le Taxidermiste pour Bruno (Andresy)
Difficile choix que celui des moments les plus effrayants… Il faut forcément choisir parmi plusieurs extraits plus ou moins cultes.
Je vais donc opter pour un des plus marquants selon moi. Marquant à la fois parce ce qu’il a été un choc à la première lecture en magazine, mais également une sorte de légende du fait qu’il n’a jamais été republié : il s’agit donc du numéro 1 (!) de Batman Detective Comics de l’ère New 52 (Renaissance pour les francophones). Et donc, pour être plus précis, il s’agit de ce moment fondateur (puisque à l’origine des planches les plus effrayantes du tome 3 du “run” de Scott Snyder : Le Deuil de la Famille) où le Joker se fait découper le visage (hors-champ) par la Taxidermiste. Au-delà de l’image (culte, je le répète) du visage découpé, sanguinolent, cloué au mur, du Joker, toute la préparation de cette vision horrifique : la douleur atroce préparée voire souhaitée par le Joker, les mots adorateurs du Taxidermiste dont le Joker vient – par ailleurs – de tuer le fils…
Tout concourt à faire de ce moment le point de départ de la renaissance (à plus d’un titre) du Joker sous un jour encore plus malsain, dans un registre où l’horreur se mêle au sadomasochisme psychologique et physique le plus pervers !
Batman Le Chevalier Noir – Tome 2 : Cycle de violence pour Kévin
Pour ma part, je vais vous parler du récit Batman : Le Chevalier Noir – Tome 2 : Cycle de violence. Écrit par Gregg Hurwitz, dessiné par David Finch et sorti le 23 août 2013, cette histoire m’avait beaucoup marqué à l’époque par sa noirceur et sa violence. Et qui de mieux, en cette période d’Halloween, que le grand méchant de Batman : l’Épouvantail !
Le récit s’ouvre sur des enlèvements d’enfants, retrouvés errants dans les rues, mutiques et désorientés. Batman mène bien sûr l’enquête et découvre rapidement que l’auteur de ces actes n’est autre que l’Épouvantail. Ce dernier enlève des enfants pour mener sur eux des expériences liées à la peur. Au fil du récit, des flashbacks nous plongent dans le passé de Jonathan Crane, un passé tout simplement atroce. Son père, obsédé par l’étude de la peur, utilisait son propre fils comme cobaye. Il l’enfermait dans une cave remplie de cadavres, de squelettes et d’autres horreurs, tout cela au nom de la science…
On découvre ici une origin story du personnage, extrêmement bien écrite et parfaitement cohérente avec l’univers de l’Épouvantail. C’est une histoire difficile, mais qui permet de mieux comprendre ce vilain emblématique et les raisons qui le poussent à agir ainsi.
Batman finit par être capturé par l’Épouvantail, qui le soumet à ses nouvelles toxines de peur. Cela donne lieu à des flashbacks du jeune Bruce Wayne, confronté au traumatisme du meurtre de ses parents, mais aussi à l’autorité parfois terrifiante de son père. En parallèle, on assiste à l’enfance brisée de Jonathan Crane, victime d’un père cruel et dénué d’empathie. Deux enfances marquées par la peur, mais aux conséquences bien différentes…
Plus loin dans le récit, le docteur Crane utilise un dirigeable pour répandre sa toxine sur toute la ville de Gotham, provoquant un chaos total. Les habitants, pris de panique, s’automutilent, se battent entre eux… Gotham sombre dans la terreur. Mais notre cher Batman est bien sûr là pour rétablir l’ordre.
Les dessins de David Finch sont parfaits pour ce récit : l’ambiance est sombre, oppressante, et l’Épouvantail, avec ses lèvres cousues, est véritablement terrifiant.
Un récit que j’avais adoré à l’époque et que j’ai pris plaisir à redécouvrir. Je ne peux que vous le recommander si vous cherchez une histoire de Batman ancrée dans l’horreur, idéale pour Halloween !
“L’Homme pâle” dans Batman – Tome 7 pour Benoit
Je voudrais vous parler aujourd’hui d’une histoire presque anecdotique issue de l’univers de Batman, mais dont la portée symbolique m’a profondément marquée. Ce récit se déroule sous l’ère Snyder, et nous place dans une scène insolite : une réunion de patients à l’asile d’Arkham, réunis pour une séance de thérapie collective.
Leur sujet du jour ? Le Joker — l’être le plus retors, le plus insaisissable de l’institut… et sans doute de toute Gotham. Chacun des patients livre alors sa propre version du Joker, son interprétation intime de la folie incarnée. À mesure que les récits s’enchaînent, la figure du clown du crime se métamorphose : elle cesse d’être un simple individu pour devenir une entité diffuse, impalpable, presque conceptuelle.
La peur qu’il inspire s’infiltre dans chaque témoignage, comme une présence indicible, viscérale, lovecraftienne. Le Joker n’est plus un humain psychotique, mais une idée vivante du mal, un parasite métaphysique qui mue sans cesse, change de forme, se glisse dans les failles de l’esprit humain. À l’image d’un Dracula dans l’œuvre de Bram Stoker, il s’immisce dans l’âme de ses victimes, les manipule, les transforme en marionnettes et en messagers de sa parole perverse, jusqu’à faire de chacun d’eux un fragment de sa propre démence.
Vous pourrez retrouver ce récit s’intitulant “l’Homme pâle” dans le tome 7 de Batman (Mascarade) allant du numéro #35 à #39.
Pour être honnête avec vous chers lecteurs(rices), je n’ai pas voulu relire ce back up avant d’écrire ces mots car la première lecture de cette histoire a eu un effet saisissant sur moi. Elle illustre à merveille la mécanique de la manipulation, et la façon dont une influence malveillante peut se propager, insidieusement, jusqu’à déformer notre perception du monde.
Car au fond, le Joker n’a peut-être jamais été un simple homme. Il est une idée contagieuse, un écho de la peur, une présence qui s’éveille. Sa véritable force ne réside pas entièrement dans ses actes, mais dans ce qu’il révèle de nous : notre fragilité, notre fascination pour le chaos, notre besoin de donner un visage au mal.
Peut-être est-ce là le plus terrifiant : savoir qu’il n’est jamais très loin, tapis dans l’ombre, attendant son moment pour renaître et se repaître de l’âme des habitants de Gotham.
Batman Nocturne pour BigKifran
Batman et l’ambiance d’Halloween possèdent entre eux un lien étroit, hormis le fait que bon nombre de jeunes enfants veulent se déguiser en justicier de Gotham pour aller sonner aux portes en réclamant des sucreries sous peine d’être maudit sur 50 générations…
Bien entendu, les connaisseurs pensent au récit The Long Halloween ou bien La malédiction qui s’abattit sur Gotham, Gotham by Gaslight sans oublier Batman Damned. Chacune de ces histoires possède sa propre ambiance et une facette différente du rapport qu’entretient l’homme chauve-souris avec le fantastique, le mystique voire le paranormal.
Et pour bien combiner, orchestrer et diriger le justicier masqué dans ce type de récit, il faut un auteur talentueux rodé à la psychologie du chevalier noir, mais aussi de ses alliés et de ses ennemis. Et ça tombe bien car Ram V est un de ceux-là et il nous a offert un arc empli de mystères, de monstres, d’anciens et nouveaux ennemis : Batman Nocturne. Une série qui semble même vouloir toucher à tous les styles de l’horreur, un peu comme des exemples de films d’horreur.
Alors Batman : Nocturne ça parle de quoi ?
Batman est affaibli : son mariage n’a pas eu lieu, il a perdu sa fortune et son fidèle majordome/ami/figure paternelle/médecin traitant/salade-tomate-oignon d’Alfred est mort. Et comme souvent, il doit affronter non seulement ses criminels préférés mais aussi des nouveaux ennemis dans une ville de Gotham plus étrange que jamais. En effet, la ville est en proie à des forces occultes, à une nouvelle famille de criminelle, la famille Orgham qui tente de prendre le contrôle et a des artefacts mystérieux qui bouleversent la réalité.
Des truands se transforment en monstres et Batman doit enquêter sur ces étranges phénomènes. La famille Orgham étend son influence : elle revendique l’héritage de Gotham, notamment l’asile d’Arkham et impose ses règles. Alors que la ville est envahie de créatures surnaturelle, Batman sombre dans un affrontement intérieur et il doit faire face à ses propres cauchemars, à ses démons intérieurs. Un puissant artefact refait surface, lié à l’histoire de Gotham et à ce que fait la famille Orgham. Le « moteur de réalité », une sorte de mécanisme métaphysique est utilisé pour modifier la réalité et perception de Gotham dans le but de faire oublier que Batman a existé et de changer la nature même de la ville. Batman se retrouve exilé loin de Gotham, dans un désert légendaire à la frontière du mythe et du réel, possédé par un démon nommé Azmer et perdant peu à peu son identité.
Pendant ce temps, la famille Orgham poursuit son plan à Gotham, laissant la ville dans un état de quasi-oubli et métamorphosée à jamais. Ram V opère une fusion de polar urbain, de gothique, de fantasy urbaine et de surnaturel, explorant la condition de Batman comme figure de la nuit, du sacrifice et de la peur. Gotham est plus obscure , plus malfaisante que n’a jamais été.
Batman évolue toujours dans l’ombre, mais cette fois face à l’invisible, au mythique et au paranormal. Le récit rompt avec le simple récit policier pour embrasser le fantastique, l’hérésie urbaine, la métamorphose mais le rythme est parfois plus contemplatif que purement explosif.
Ce run de Ram V ne s’adresse pas simplement aux fans de l’action « classique » de Batman. Si vous aimez un Batman plus introspectif, plus gothique, explorant des terrains mythiques, avec une ambiance dense et parfois oppressante, alors « Batman Nocturne » est fait pour vous ! Il vous faudra cependant accepter que certaines révélations ou personnages restent mystérieux voire purement symboliques.
Arkham Asylum pour Nico
Oubliez la simple peur du croquemitaine pour Halloween. Cette année, on ne cherche pas le frisson facile, mais la véritable angoisse. Et pour cela, j’ai immédiatement pensé au Arkham Asylum de Grant Morrison et Dave McKean ! Nous ne parlons pas ici d’une énième histoire de méchant évadé, nous parlons d’une descente viscérale au plus profond de l’horreur psychologique !
Le scénario est d’une simplicité terrifiante : le Joker prend l’Asile en otage et exige que Batman vienne le rejoindre. Pourquoi ? Pour lui prouver qu’il est, lui aussi, un fou déguisé. Et avouons-le, nous avons tous déjà eu cette pensée. N’est-ce pas la plus grande peur de Bruce Wayne/Batman ? De se rendre compte que son combat n’est que la manifestation d’un trauma irréparable ?
En entrant à Arkham, Batman ne combat pas des criminels, il affronte ses démons intérieurs. Il traverse un labyrinthe qui se tord et se déforme, car il n’est pas seulement un bâtiment, il est le reflet de la folie des âmes qui l’habitent. On ne ressort pas indemne de ces couloirs, ni le justicier, ni le lecteur.
Et que dire du dessin de Dave McKean ? On ne parle plus de cases, mais de véritables cauchemars peints. McKean ne dessine pas les vilains, il peint leurs névroses : le Joker est une créature immonde, le Chapelier Fou est grotesque. C’est sombre, c’est dérangeant, c’est malsain. Le trait est torturé, l’ambiance est lourde, et la réalité se brise à chaque page. C’est la forme même qui exprime le chaos mental qui habite ce lieu !
Ce comics, c’est la question qui hante Batman depuis toujours : quelle est la ligne qui le sépare des monstres qui hantent ce lieu ? Plus il s’enfonce dans l’Asile, plus la ligne s’estompe. Et c’est précisément ce doute, cette interrogation sur la sanité du héros, qui rend Arkham Asylum si parfaitement terrifiant pour cette période.
Si vous osez vous confronter à la folie pure pour Halloween, une seule adresse : l’Asile d’Arkham (demandez à Xavier Fournier pour l’adresse 😉 ). Êtes-vous prêt à y entrer ???
Ainsi se termine notre article, vous l’aurez remarqué, Batman aussi a connu ses histoires terrifiantes ! Maintenant, on compte sur vous pour en choisir une et le présenter dans les commentaires ci-dessous ! 😉
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